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les champignons, truffes, scléroses ... apportent de 0,7 à 2,8% de leur poids en psilocybin's

Champignons

La psilocybine, un composé psychédélique naturel, a une histoire riche et ancienne. Les champignons contenant de la psilocybine, communément appelés champignons magiques, ont été utilisés à des fins rituelles et spirituelles par diverses cultures à travers les siècles. Des preuves archéologiques suggèrent que les civilisations précolombiennes en Amérique centrale, comme les Aztèques et les Mayas, consommaient ces champignons dans le cadre de cérémonies religieuses.

Cependant, l'introduction de la psilocybine dans le monde occidental a eu lieu au XXe siècle. Le mycologue et éthnomycologue américain R. Gordon Wasson a joué un rôle clé dans la découverte des propriétés psychédéliques des champignons au Mexique dans les années 1950 et son fameux article de 8 pages dans le magazine Life qui était lu par la moitié des foyers américains (vous pouvez découvrir toute son histoire et l'importance de son épouse d'origine russe dans le livre "Les petites choses"). Cela a ouvert la voie à des recherches scientifiques approfondies sur la psilocybine, notamment celles menées par le Dr Timothy Leary dans les années 1960.

La psilocybine peut être trouvée dans les champignons et les truffes (ou sclérotes) :

  • Champignons hallucinogènes (champignons magiques ou psilo que l'on trouve partout dans nos champs ...) : Ce sont les parties fructifères du champignon qui poussent au-dessus du sol. Ces champignons ont une apparence distinctive avec un chapeau et une tige.

  • Truffes "magiques" : les truffes magiques, également appelées sclérotes, sont des structures souterraines produites par certains champignons. Elles sont souvent en forme de nodules et sont enterrées dans le sol.

Quels sont ses effets ?

La psilocybine agit principalement en affectant les récepteurs de la sérotonine dans le cerveau, induisant des altérations de la perception, des pensées et de la conscience. Les effets typiques de la psilocybine comprennent des hallucinations visuelles, des modifications de la perception du temps, des pensées créatives et une intensification des émotions. Certains utilisateurs signalent également des expériences mystiques ou spirituelles, souvent décrites comme des "voyages".

Les effets psychédéliques de la psilocybine peuvent varier en fonction de la dose, de l'environnement, de l'individu et de l'état d'esprit du consommateur. Des études cliniques récentes ont mis en évidence son potentiel thérapeutique dans le traitement de la dépression, de l'anxiété et du trouble de stress post-traumatique (TSPT).

La consommation de psilocybine a évolué au fil du temps, passant des pratiques traditionnelles aux modalités contemporaines. Voici quelques-uns des modes de consommation actuels :

  • Consommation directe : Certains individus préfèrent simplement manger les champignons tels quels. Cependant, le goût souvent désagréable des champignons peut rendre cette méthode peu attrayante pour certains.

  • Infusions et décoctions : Certains utilisateurs préparent des infusions ou des décoctions en faisant bouillir les champignons dans de l'eau, créant une boisson qui peut être plus agréable à consommer.

  • Microdosage : Une tendance récente consiste à pratiquer le microdosage de psilocybine, où de petites quantités sont prises régulièrement dans le but d'améliorer la créativité, la concentration et le bien-être mental sans produire d'effets psychédéliques majeurs.

  • Thérapie psychédélique assistée : Dans un cadre médical et thérapeutique, la psilocybine est administrée sous la supervision de professionnels de la santé mentale, offrant un potentiel pour traiter divers troubles mentaux.

 

De par ses effets très puissants possibles en fonction des dosages et conditions de la prise, il est très fortement recommandé de bien mesurer l'impact possible sur votre état psychologique. Certains psychothérapeutes américains ont parlé d'une "psychanalyse de 6 ans ramené à 2 jours". Si un trauma profond et très important se trouve chez l'utilisateur de la substance, la révélation ou le vécu de ce trauma peut déboucher sur une situation de détresse totale avec une question posée à l'accompagnateur : qu'est ce que je fais de cela ? Question très centrale à laquelle il n'existe pas de réponse toute faite ... ce qui peut amener à une impression de "bad trip" alors que c'est une phase dure mais très riche sur un chemin psychothérapeutique. "Bad trip utile" est la terminologie employée et explicitée sur la page "Ayahuasca". 
Bien peu de maitres de cérémonie ou facilitateurs sont préparés à cela, l'ont vécu ou ont été formés à ce type d'urgence. Là encore, comme mentionné dans d'autres parties du site, attention. Ces substances sous des apparences d'images très colorées et chatoyantes ne sont pas "récréatives". Ce sont des véhicules, des outils, des chemins vers des connaissances et des états qui dépassent largement ce qui a pu être vécu au cours de sa vie ... 

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