top of page
trouble-de-stress-post-traumatique-tspt-e1587313227218-2.webp

Résumé de l'article écrit par Evelyne Josse et Christophe Baliko, paru dans la revue Cairn en 2023 ...

(https://www.cairn.info/revue-hegel-2023-1-page-2.htm&wt.src=pdf pour achat éventuel)

Les psychothérapies axées sur le traumatisme sont généralement préconisées comme traitement de première intention pour les TSPT et les antidépresseurs ISRS comme traitement de deuxième ligne. Néanmoins, les taux importants d’abandon en cours de traitement, tant psychothérapeutique que médicamenteux, et le nombre de personnes continuant à souffrir malgré une ou plusieurs tentatives de prise en charge indiquent que l’offre de soins actuelle ne répond pas aux besoins de nombreux patients.

 

En 1971, la Convention sur les substances psychotropes, coordonnée par l’ONU, a classé les psychédéliques dans les substances dangereuses sans réelle valeur thérapeutique. Toutefois, depuis une vingtaine d’années, des centres de recherches obtiennent des dérogations pour mener des essais cliniques.

 

Ces substances ouvrent des perspectives thérapeutiques alternatives prometteuses dans le traitement de troubles de stress post-traumatique sévère. La première étude de phase 3, randomisée, multisite, en double aveugle, contrôlée par placebo, montre une amélioration cliniquement significative des symptômes de TSPT chez 88 % des patients et 67 % ne remplissent plus les conditions requises pour un diagnostic de TSPT. Les PDL réduisent non seulement les symptômes traumatiques, mais favorisent également la croissance post-traumatique. Ces substances se sont aussi montrées efficaces à réduire les troubles du sommeil, l’anxiété sociale, l’addiction à l’alcool et aux drogues et les troubles alimentaires chez les patients souffrant de TSTP. Le degré de l’expérience « mystique » est apparu comme prédicteur de changements à long terme.

 

Les psychédéliques combinés à la psychothérapie présentent des avantages par rapport aux médicaments existants utilisés comme traitement de première intention du TSPT en termes de profil de sécurité et d’effets secondaires, d’efficacité et de durée de rémission. Toutefois, le profil de sécurité des PDL peut varier en fonction du contexte dans lequel ils sont utilisés. Peu d’effets secondaires négatifs durables et d’incidents graves sont signalés, mais des réactions indésirables passagères sont fréquentes. Des cas très rares de trouble persistant des perceptions dû aux hallucinogènes caractérisé par des symptômes perceptifs, principalement visuels, prolongés ou récurrents, sont rapportés, généralement lorsqu’ils sont consommés dans un cadre récréatif.

 

L’expérience vécue sous psychédélique est fortement influencée par la disposition psychologique du sujet et par le cadre dans lequel elle se déroule. Le concept de «set and setting» désigne les paramètres non-médicamenteux de l’expérience qui façonnent la réponse aux substances psychédéliques. La thérapie assistée par psychédéliques débute par quelques entretiens préparatoires, se poursuit par la séance d’administration du psychédélique et continue par des séances d’intégration avec un thérapeute.

Mots-clés

Psychédélique ; MDMA ; Trouble de stress post-traumatique ; Croissance post-traumatique ; Psychothérapie axée sur le traumatisme ; Antidépresseurs ; Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ; Syndrome sérotoninergique sévère ; Trouble persistant des perceptions dû aux hallucinogènes ; Set and setting

 

Abstract

Trauma-focused psychotherapies are generally advocated as first-line treatment for PTSD and SSRI antidepressants as second-line treatment. Nevertheless, the significant dropout rates from both psychotherapeutic and medication treatments, and the number of people continuing to suffer despite one or more attempts at treatment, indicate that the current supply of care does not meet the needs of many patients.

 

In 1971, the Convention on Psychotropic Substances, coordinated by the UN, classified psychedelics as dangerous substances with no real therapeutic value. However, for the past twenty years, research centers have been obtaining exemptions to conduct clinical trials.

These substances open up promising alternative therapeutic perspectives in the treatment of severe post-traumatic stress disorders. The first phase 3, randomized, multisite, double-blind, placebo-controlled study showed clinically significant improvement in PTSD symptoms in 88% of patients and 67% no longer qualified for a PTSD diagnosis. PDLs not only reduce traumatic symptoms, but also promote post-traumatic growth. These substances have also been shown to reduce sleep disturbances, social anxiety, alcohol and drug addiction, and eating disorders in patients with PTSD. The degree of “mystical” experience appeared to be predictive of long-term changes.

 

Psychedelics combined with psychotherapy have advantages over existing medications used as first-line treatment for PTSD in terms of safety and side effect profile, efficacy, and duration of remission. However, the safety profile of LDPs may vary depending on the context in which they are used. Few long-lasting negative side effects and serious incidents are reported, but transient adverse reactions are common. Very rare cases of persistent perceptual disturbance due to hallucinogens characterized by prolonged or recurrent perceptual, mainly visual, symptoms are reported, usually when used in a recreational setting.

 

The psychedelic experience is strongly influenced by the psychological disposition of the subject and the setting in which it takes place. The concept of “set and setting” refers to the non-medicated parameters of the experience that shape the response to psychedelics. Psychedelic-assisted therapy begins with a few preparatory interviews, continues with the psychedelic administration session and continues with integration sessions with a therapist.

 

Keywords

Psychedelic; MDMA; Post-traumatic stress disorder; Posttraumatic growth; Trauma-focused psychotherapy; Antidepressants; Selective serotonin reuptake inhibitors; Severe serotonin syndrome; Persistent perceptual disorder due to hallucinogens; Set and setting

bottom of page